Pêche à pied dans les moulières
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- Publié le mercredi 11 décembre 2013 15:50
« C’est un sujet particulièrement sensible dans la Manche : l’estran des côtes ouest et est du département, à quelques exceptions près, est « planté » d’une forêt de bouchots et de tables à huîtres rendant presqu’inévitables les conflits d’usage. Devant la recrudescence de ces conflits qui restent malgré tout marginaux et avant que cela ne prenne une tournure dommageable, le CPML 50 a pris l’initiative d’une réunion avec les représentants du Comité Régional Conchylicole (CRC) et les autres associations de pêche à pied du département ; celle-ci s’est tenue à Gouville-sur-mer le 24 octobre et animée par le chef du pôle « cultures marines » de la Délégation à la Mer et au Littoral (DML) de Cherbourg. Le but de la rencontre était d’exposer les problèmes rencontrés de part et d’autre et de tenter de trouver des solutions pour apaiser les conflits. Evidemment le comportement de quelques indélicats qui « prélèvent » sur les bouchots a fini par agacer les mytiliculteurs dont certains, s’appuyant sur un décret de 1983, interdisent purement et simplement, parfois manu-militari, l’accès à leurs concessions. Les responsables des associations de pêche à pied ont fait valoir que, compte tenu de la configuration de la côte, on ne pouvait pas interdire cet accès. Ceux de la conchyliculture sont d’accord mais cela doit se faire dans le respect mutuel. Finalement, il a été décidé de mettre en place une campagne de sensibilisation orchestrée par la DML : articles de presse avant les marées rappelant que le prélèvement sur les installations constitue un vol passible de lourdes amendes ; mise en place de panneaux ; information de la part des associations envers leurs adhérents. D’autres rencontres sont prévues. »
C’est ce que nous écrivions il y a un an ! La situation a-t-elle évolué ?
Pas vraiment.
Deux textes s’opposent :
- L’arrêté pêche à pied Manche n° 127/2008 qui interdit la pêche des moules à moins de 3 mètres des lignes de bouchots et celles des huîtres creuses à moins de 3 mètres des concessions de culture et d’entreposage d’huîtres. En aucun cas, la pêche d’autres espèces et le passage ne sont interdits dans les moulières par cet arrêté.
- Le décret n° 83-228 du 22 mars 1983 fixant le régime de l’autorisation des exploitations de cultures marines qui, dans son article 13, stipule que « le cahier des charges prévoit, le cas échéant, un droit de passage, notamment pour la desserte des concessions voisines enclavées ».
- D’où des différences d’interprétation.
- C’est la circulaire n° 33973 du 24 octobre 2011 (qui n’a aucun caractère réglementaire) de la DPMA qui a semé le trouble :
« Ainsi, le droit de passage sur le domaine public maritime doit donc être compris, lorsqu’il s’agit de concessions de cultures marines, comme un droit d’accès restreint aux seuls chemins d’accès prévus dans l’acte de concession, les parcs étant alors interdits d’accès au public ou à tout autre concessionnaire. Cette interdiction peut se matérialiser par des panneaux d’interdiction, que je vous incite à installer si le besoin s’en fait sentir. » A nos yeux, il s’agit bien d’une interprétation.
- Autre élément à prendre en compte :
- les concessions de moules qui étaient délivrées au mètre linéaire, le seraient dorénavant à la surface.
- Le décret du 29 février 2012 (cadastre conchylicole) oblige à prévoir des passages balisés.
Que demandons-nous ?
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- Le statuquo compte tenu de la configuration de nos côtes.
- Une réunion d’urgence avec la profession et l’Administration.
Vue du ciel d'une possible zone interdite à la pêche de loisir à pied !!
Le CPML50 et tous les pêcheurs de loisir de la Manche attendent votre soutient!
Retour sur l'assemblée générale du CPML50
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- Publié le mardi 10 décembre 2013 22:08

Samedi 14 décembre, se tenait salle de l'Europe à Tourlaville la dixième assemblée générale du Comité Départemental de la Pêche Maritime de Loisir ......
Nouvelles pêche de loisir dans la Manche - Décembre 2013
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- Publié le samedi 7 décembre 2013 16:41
Le mot du Président
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- Publié le dimanche 1 décembre 2013 21:15
Le 14 décembre prochain, à 10h à la salle de l’Europe à Tourlaville, le Comité Départemental Manche de la Pêche Maritime de Loisir (CPML 50) tiendra sa dixième assemblée générale. En effet, le Comité 50 a été créé en novembre 2002 sur l’initiative de six associations : l’Association des Pêcheurs Plaisanciers du Cotentin (APPC), le Comité des Pêcheurs Amateurs Granvillais (CPAG), l’association des Plaisanciers Usagers du Port de Querqueville (APUPQ), l’Association des Pêcheurs Plaisanciers et à Pied de la Côte Ouest (APPPCO Créances), l’Association des Plaisanciers de Port-Diélette (APPD) et l’Association des Usagers du Port de Roubari de Gatteville. La première AG s’était tenue à Diélette en janvier 2004. Depuis quatorze autres associations ont rejoint le Comité 50 et sa compétence territoriale s’étend de la baie des Veys à la baie du mont St-Michel. Les préoccupations du CPML 50 concernent la pêche embarquée, la pêche à pied et la pêche du bord. Aujourd’hui, ce sont quelques 2 800 adhérents qui disposent d’un organisme représentatif auprès de nombreuses instances, administrations, collectivités territoriales, organismes scientifiques, associations diverses, etc.
En présence de nombreux élus et représentants de l’administration, les sujets « brûlants » de l’actualité seront abordés : projet de nouvel arrêté pour la pêche à pied, projet qui soulève pas mal d’oppositions ; accès des pêcheurs à pied aux installations conchylicoles, contrôles des pêcheurs de loisir, gestion du bar, etc… et toutes questions que les adhérents pourront poser aux personnalités présentes.
Alors, rendez-vous le 14 décembre.
Jean LEPIGOUCHET,
Président CPML 50.
Une solution pour lutter contre la surmortalité des huitres.
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- Publié le mardi 5 novembre 2013 11:22
La surmortalité des jeunes huîtres disparaît si on s'assure qu'elles sont saines au départ et qu'on les élève loin des animaux plus âgés, ont constaté les chercheurs du Centre de référence de l'huitre, base à Caen.
Dans une zone sanctuaire à plus de 5 km d'un parc ostréicole, "on peut mener ces animaux pendant deux ans sans mortalité, ou du moins une mortalité de l'ordre de 5% à 10%", a indiqué lundi Michel Mathieu, professeur à l'université de Caen qui coordonne le Centre, lors d'une conférence de presse.
Ensuite "quand on les remet sur les parcs, même dans des zones où il y a une mortalité assez importante, la mortalité de ces animaux n'excède pas 20 à 30% comme au début des années 2000", a ajouté le professeur dont le centre est financé par des fonds publics.
Pour mener leur étude, les chercheurs ont mis au point un procédé de certification des naissains, et ils ont immergé ces jeunes huitres saines dans deux "sanctuaires", à Cricqueville-en-Bessin (Calvados) et a Hatainville (Manche). "La filière ostréicole est la seule filière animale où on fait coexister les juvéniles et les adultes", a souligné l'universitaire. En Basse-Normandie, toutes les huitres sont issues de naissains en provenance de régions françaises plus au sud ou d'écloseries.
"Les sanctuaires, il faut les trouver. La côte n'est pas extensible", a réagi Joseph Costard, président de la section régionale de conchyliculture lors de ce même point presse, "l'estran" étant déjà très convoité. M. Mathieu a par ailleurs estimé que le "cheptel est affaibli très probablement" par le fait que les ostréiculteurs ont, face à la surmortalité, considérablement augmenté le nombre de naissains introduits dans les parcs.
"Quand un ostréiculteur sait qu'il peut s'attendre à avoir 60% de mortalité, il achète pour compenser 60% de naissains en plus", a-t-il expliqué. Du coup, "on a probablement aujourd’hui 8 à 10 fois plus de naissains sur le parc qu’il n'y en avait avant l’apparition de cette maladie (l’herpès virus, ndlr) dans les années 80", selon l'universitaire. Dans le même temps la consommation française est passée de 130.000 tonnes à 80.000 tonnes. Le phénomène de surmortalité des jeunes huîtres est apparu en 2008. Il se double d'une mortalité des huîtres adultes depuis l'an passé, sur laquelle le Centre de référence est en train de travailler.
Source La Manche LIBRE DU 5 novembre 2013.
Nos commentaires: C'est une bonne chose qu'une solution soit envisagée pour palier à la mortalité des huitres d'élevage, mais l'espace public maritime n'est pas extensible, l'accès au public se restreint de jour en jour, il va falloir un jour se poser la question de la surexploitation de cet espace qui devient de moins en moins naturel !